L’histoire se déroule à Londres. Le père de Saul Garamond est retrouvé le corps brisé sur une pelouse après être passé par la fenêtre de son appartement. La police arrête Saul, qui n’y comprend rien ; mais dans sa prison un personnage surnaturel vient le chercher. Il se dit le roi des rats, le libère, l’entraîne avec lui dans les égouts, tout en lui expliquant qu’il est son oncle et qu’il doit devenir comme lui. Mais dans la ville un tueur le recherche, et est bien décidé à le détruire… Un joueur de flûte diabolique qui s’en prend déjà à ses amis, dont Natasha la musicienne, qui invente des morceaux de Drum n’bass sur son séquenceur. Une longue course poursuite s’ensuit à travers les rues de Londres, un apprentissage de la vie de rat, et l’angoisse de voir apparaître le tueur qui peut frapper à tout moment. Les coups de théâtre abondent, ainsi que les révélations sur le roi des rats, la nature de Saul et bien d’autres questions qui vont recevoir leurs réponses peu à peu, jusqu’au dénouement final.
Traité comme un thriller fantastique sur fond d’enquête policière, le récit déboule à cent à l’heure dans les quartiers de Londres, les égouts, les petites rues et les toits. Le roman est passionnant du début à la fin. Le style est puissant, incisif et rapide, les dialogues crus et violents, le tout secoué par la musique Drum n’ bass qui accompagne et sous-tend l’intrigue. Si on ne connaît pas ce style, c’était mon cas, on ne peut résister à l’envie d’en écouter un morceau, pour découvrir ce genre musical, et se mettre dans l’ambiance.
Le roi des rats, Saul, ses amis, l’inspecteur Crowley, qui perd pied dans son enquête, et le joueur de flûte, sans compter les rats, tous ces personnages restent en mémoire une fois le bouquin refermé. On en garde la nostalgie, avec le décor de la banlieue de Londres en arrière-plan, et la musique qui plane…
C’est le premier roman de China Mieville, édité originellement en 1998. Il a depuis glané quelques prix avec ses autres récits, dont le Grand Prix de l’Imaginaire pour Perdido Street Station, ouvrage de presque 1000 pages, édité en 2 volumes chez Fleuve Noir.
Avec des textes de cette qualité, la fantasy urbaine a de beaux jours devant elle.
Allez, on se remet un peu de Drum and Bass !
Chronique de Jean-Pierre ‘931’ Binet
Éditeur | Fleuve Noir |
Auteur | China Miéville |
Pages | 296 |
Prix | 20€ |
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Notre avis
4.3
Le récit déboule à cent à l’heure dans les quartiers de Londres, les égouts, les petites rues et les toits.