Le salaud, dans cette histoire, c’est Kevin Kowinski, commandant de police de son métier, et tueur psychopathe de son état. L’homme évolue dans un monde post-apocalyptique où la moitié de la population a muté en zombies et reste confinée dans des camps, où les mers sont devenues des étendues de sel, où des artistes dé-zombifiés reviennent sous la forme de surhommes ayant besoin d’une transfusion de sang humain toutes les six heures.
Dans ce polar atypique, on sait qui est le tueur. Il ne fait qu’un avec l’enquêteur, dont l’objectif n’est donc pas de débusquer le coupable, mais d’orienter les recherches dans une autre direction que la sienne. Le résultat est jouissif. On se surprend à aimer suivre cette ordure, la voir mentir, tuer, violer, manipuler les preuves et les hommes, et s’en sortir avec les honneurs. L’univers, totalement hétéroclite, emprunte à la fois à la science-fiction et au fantastique le plus classique.
Il renouvelle à sa manière les mythes du vampire et du zombie et leur fait côtoyer des figures imposées du polar et quelques personnages fous à lier. Le tout se mélange plutôt bien, grâce à une intrigue nerveuse et un style efficace. À la fois musée des horreurs et polar cynique, ce court roman est donc une réussite.
Chronique de Sylvain Lasjuilliarias
Nous en pensons ...
Notre avis
3.8
À la fois musée des horreurs et polar cynique, ce court roman est donc une réussite.