Chris Wooding est un jeune anglais qui a toujours su qu’il deviendrait auteur. D’ailleurs, il n’avait que 19 ans quand il a publié son premier roman, Crashing. Il voyage beaucoup pour étudier les légendes du monde entier qui lui servent de sources d’inspiration.
L’Armée des masques est le troisième tome d’une trilogie, précédé par Les Tisserands de Saramyr et Les Soeurs de l’ordre rouge. Il s’agit d’une œuvre de fantasy dans un monde à la fin de son Moyen-Âge (les soldats sont équipés d’armes à feu un peu meilleures que des mousquets, par exemple), où deux populations de « sorciers » capables de manipuler la réalité s’affrontent tout en manipulant les humains. Il y a d’une part les Masques, des hommes à l’esprit brisé par les masques qu’ils portent, assujettis à une déité qui souhaite transformer la biosphère d’une manière que nous ne pouvons qualifier que de pollution extrême (air chargé de vapeurs acides, températures élevées, eau saturée de minéraux nocifs…) et d’autre part, les sœurs de l’Ordre rouge, des femmes aux pouvoirs similaires, mais qui n’obéissent qu’à leurs propres objectifs. Naturellement, considérant les buts visés par les Masques, une guerre totale était inévitable…
Pour ces mages des deux sexes, la réalité est perçue comme un ensemble de fils entrelacés, dessinant un motif qu’eux seuls peuvent percevoir nettement. Et bien sûr, qu’ils peuvent influencer… C’est pourquoi ils sont aussi appelés des Tisserands et le vocabulaire associé est utilisé couramment (Tissage, Tapisserie…).
En résumé, un univers classique, une magie peu originale, un clivage manichéen entre les hommes « mauvais » et les femmes « bonnes », un message écologiste asséné à coups de massue (les plus puissants démons contrôlés par les Masques sont constitués de vapeurs méphitiques), voilà qui ne donne guère envie. Pourtant, le talent de conteur est là et les personnages sont plus intéressants et la situation moins simpliste que ne le laisse deviner ce rapide résumé. Alors, ne boudons pas notre plaisir !
Chronique de Frédéric Bonneville
Éditeur | Pocket |
Auteur | Chris Wooding |
Pages | 567 |
Prix | 8,90€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
3.7
Pourtant, le talent de conteur est là et les personnages sont plus intéressants et la situation moins simpliste que ne le laisse deviner ce rapide résumé. Alors, ne boudons pas notre plaisir !