Accusé de haute trahison, Lorn Askarián est libéré sur ordre du Haut-Roi après trois ans de captivité dans la forteresse de Dalroth. Brisé par sa détention et contaminé par l’Obscure, une magie sombre et démoniaque, après avoir perdu tout ce qu’il aimait, Lorn se voit confier par le monarque vieillissant la charge de Premier Chevalier du Haut Royaume. Propulsé au premier plan d’un combat diplomatique retors, il devra lutter contre des adversaires aussi nombreux que redoutables. Comme l’a prédit le Dragon Gris, Lorn a un destin à accomplir. Toutefois, est-il réellement la victime d’une injustice ou un dangereux traître à même d’entraîner le Haut-Royaume à sa perte ?
Après la trilogie des « Lames du Cardinal », on retrouve avec plaisir la plume très efficace de Pierre Pevel au service d’une histoire épique et haute en couleur.
Plusieurs choses frappent à la lecture du premier tome de cette nouvelle série. D’abord, la structure du livre,est très proche de celle des romans-feuilletons. L’intrigue est d’ailleurs découpée en plusieurs parties, chacun formant un épisode de l’histoire.
Le roman relève évidemment de la fantasy, mais de façon assez peu appuyée. Certes, il y a des dragons et des dracs (hybrides homme-dragon chers à Pevel et déjà présents dans « Les Lames du Cardinal »), mais la magie n’est pas une composante majeure de l’univers et ne vient pas au premier plan. En fait, on retrouve plus une ambiance digne des romans de capes et d’épées de Michel Zevaco, un genre que Pevel affectionne et dont il reprend habilement les ficelles.
Lorn oscille entre le héros et l’antihéros, tantôt chevaleresque, tantôt sombre et cynique, ce qui le rend un peu difficile à cerner. On peut lui reprocher de ne pas engendrer beaucoup d’empathie, mais ce défaut est vite compensé par une galerie impressionnante de personnages secondaires très réussis. On se prend à espérer que l’un d’entre eux serve de sujet principal dans un prochain volume.
Le livre lorgne beaucoup sur des œuvres comme « Le Trône de fer » avec sa cohorte de personnages, ses intrigues diplomatiques complexes et toutes les trahisons et les alliances qui vont de pair. Ce tome, qui se termine d’ailleurs sur un cliffhanger à la limite du supportable, est de toute évidence le point de départ d’une longue série.
En bref : courez vite acheter cet excellent bouquin qui nous offre deux bons kilos d’aventures épiques et palpitantes.
Chronique de Philippe Deniel
Nous en pensons ...
Notre avis
4.2
En bref : courez vite acheter cet excellent bouquin qui nous offre deux bons kilos d’aventures épiques et palpitantes.
Je ne sais pas trop à qui ou comment l’annoncer, mais le tome 2 de Calling Chthulhu vient de sortir en édition numérique chez L’ivre book. C’est une anthologie réunissant des nouvelles reprenant en thème principal le « Grand Ancien » concocté par Lovecraft. J’y participe avec un texte intitulé « Une très longue nuit ».
A part ça, l’expo sur l’estampe fantastique au Petit Palais était formidable, entre toute une exposition de Kuniyoshi, plus les gravures de Goya ou d’Odilon Redon. Vous avez dit éclectique ? Oui. On en sortait un peu désorienté, baladé entre plusieurs cultures, bousculé entre noir et blanc et couleurs, mythologie japonaise et magie noire. Mais ravi. Eh oui, on en sortait. C’est fini. Dommage, hein ? Mais non, je ne suis pas sadique : vous pouvez toujours vous rabattre sur les catalogues !
Mais tout seulement en nous faisant parvenir de petits articles Marthe, et nous nous ferons un plaisir de les mettre sur le site. Ils apparaitront dans la newsletter et tous les inscrits pourront en profiter 🙂