Arkuiris s’est fait une spécialité d’anthologies thématiques, aux thèmes aussi diversifiés que surprenants. Chacune est coordonnée par un auteur différent, et c’est Anthony Boulanger qui a été retenu pour présenter cette thématique des océans du futur. Les sujets, comme les formes, les tons ou les genres sont particulièrement variés dans cet opus.
Philippe Deniel, par exemple, propose avec Le migrateur un beau texte où l’humanité a colonisé les fonds marins et s’évertue à maîtriser le secret de l’immortalité, grâce aux méduses. Le héros de l’histoire, Max, va découvrir que ce secret a été révélé par des extraterrestres afin de communiquer avec l’espèce humaine, qui devra choisir les étoiles pour survivre…
Yann Quero s’amuse dans Les Héraults de Poséidon, du retour du dieu, caché dans un coquillage. Dans cet univers où les gorgones sont responsables de l’acidification des océans, les petits margoulins qui comptaient faire fortune avec leur trouvaille iront de surprise en surprise.
Ce n’est pas le texte le plus profond de l’anthologie, mais ça se laisse lire avec plaisir. Hacker le poulpe, de Tom Ariaudo, fait payer aux humains leur cruauté et leur mépris de la vie animale. Car, quand les poulpes se révoltent, l’humanité finit mal ! Une belle construction et une fin surprenante.
Le briscard Jean-Pierre Andrevon offre une histoire pleine d’une étrange nostalgie, Le Paradis, où l’on ne sait pas trop ce qui relève de l’imaginaire, de la poésie, ou du jeu… Sol, de Florian Bonnecarrère, sur un sujet très classique de post-apocalypse nucléaire, réussit fort bien un récit structuré, aux personnages attachants.
La baleine de Dominique Desfontaines est une nouvelle au ton désenchanté particulièrement bien rendu. Il s’agit de la quête d’une femme qui a toujours rêvé d’un monde où les baleines existeraient encore, et qui ira au bout de son rêve, quitte à en mourir.
L’incontournable Bruno Pochesci est également au programme, avec L’homme est une baleine comme les autres où Nemo et le Nautilus décident de l’avenir de l’espèce humaine. Un texte finalement très optimiste !
Enfin, on lira avec bonheur Le Vieil Océan de Romain Schmitt, où un détective martien recherche un océan disparu. Mais il n’y a pas que l’océan qui a disparu, et c’est la nostalgie qui domine dans cette belle nouvelle qui clôt en beauté l’anthologie.
Chronique de Sylvie ‘822’ Gagnère
Nous en pensons
Notre avis
4,3
Arkuiris s’est fait une spécialité d’anthologies thématiques, aux thèmes aussi diversifiés que surprenants. Chacune est coordonnée par un auteur différent, et c’est Anthony Boulanger qui a été retenu pour présenter cette thématique des océans du futur. Les sujets, comme les formes, les tons ou les genres sont particulièrement variés dans cet opus. Une belle anthologie.