« Planète centrale » de Yaël-July Nahon

Aya Stilston est G4 et collecte des déchets dans une partie de la galaxie. Elle est surtout commandante d’un immense vaisseau, le 55B, qui appartient à la Compagnie Générale de Planète Centrale. Elle aime les grands espaces qu’elle parcourt en tant que maîtresse de son vaisseau et, seule passagère à bord.

Son rôle : collecter les conteneurs de déchets des planètes du système Labbadoss. Parfois, l’arrimage est facile, d’autres fois, pas vraiment, et cela décale son planning. Elle doit alors en rendre compte à La Compagnie Générale qui la maintient au grade G4, alors qu’elle est sortie première de sa promo et devrait déjà être passée G5.

Obtenir le grade G5, c’est vivre avec des avantages plus confortables, plus ludiques, plus chics. Aya a choisi cette solitude et rêve parfois de batailles contre des pirates ou des monstres de l’espace. Jusqu’au jour où le rêve devient réalité et qu’elle est attaquée par un vaisseau pirate.

Impulsivement, elle prend les commandes manuelles de son navire et, après une manœuvre audacieuse et dangereuse, échappe aux pirates. Dès son retour, elle est convoquée par le grand conseil de la Compagnie Générale. Elle apprend alors qu’elle est la seule de tous les vaisseaux-déchets de classe B attaqués à avoir échappé aux pirates.

Nommée enfin G5, elle savoure, très peu de temps, son nouveau confort et repart en mission. Mais cette fois-ci, son vaisseau est équipé d’un énorme matériel militaire et d’une unité complète d’officiers et de soldats. On lui apprend qu’en cas d’attaque, les militaires prendront les commandes.

Aya est écœurée, et son humeur s’en ressent. Les pirates n’ont pas abandonné l’idée de conquérir son vaisseau, et bientôt ils sont en effet attaqués. Dès le début du combat, Aya est relevée de ses fonctions. Elle est faite prisonnière et monte sur le Golden Hind, un vaisseau mythique. Aya rencontre le capitaine pirate et va y côtoyer une société multiraciale, constituée d’espèces non humaines aux compétences de combats très différentes de celle qu’elle connaît sur Planète Centrale.

Elle va aussi prendre conscience qu’elle est manipulée depuis très, très longtemps, et cette révélation va la perturber profondément. Cela va l’obliger à repenser sa vie, tous ses choix passés et futurs, à remettre en question toutes ses croyances…

Yaël-July Nathon a pris le parti de mettre en scène une femme brillante, engoncée dans une société hiérarchisée et élitiste, face à un conflit d’intérêts. Cette histoire aurait pu être placée dans n’importe quel contexte, mais l’auteure a décidé de la situer dans un monde futuriste et galactique. De fait, on se retrouve plongé assez vite dans un univers exotique.

Certes, le fil conducteur est le combat de deux puissances économiques et politiques, mais l’auteure a clairement voulu montrer l’implication d’espèces non humaines aux technologies avancées. Avec les descriptions de différentes planètes et modes de vie, les réflexions de l’héroïne et les points de vue des habitants de ces mondes variés, elle aborde aussi la liberté, le respect de la différence et le libre arbitre. Sujets d’actualité évidemment et qui apparaissent ici intemporels. Voici un roman divertissant, malgré ses petites incohérences sur les systèmes stellaires et, si l’on peut regretter parfois les réflexions redondantes sur les sentiments de l’héroïne, on passe un bon moment.

Chronique de Marie-Hélène ‘1264’ Hochet

Nous en pensons

Notre avis

3,2

Yaël-July Nathon a pris le parti de mettre en scène une femme brillante, engoncée dans une société hiérarchisée et élitiste, face à un conflit d’intérêts. Cette histoire aurait pu être placée dans n’importe quel contexte, mais l’auteure a décidé de la situer dans un monde futuriste et galactique. Voici un roman divertissant, malgré ses petites incohérences sur les systèmes stellaires et, si l’on peut regretter parfois les réflexions redondantes sur les sentiments de l’héroïne, on passe un bon moment.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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