Le premier tome retraçait l’enfance brisée d’Aradia et sa fuite éperdue d’un monde d’adultes en proie à la guerre. Dans ce second volume, elle commence à acquérir, au prix de maints sacrifices, une certaine maturité. Toujours livrée à elle-même, elle se lance à la poursuite de son âme sœur : Thenser.
Cette quête de l’amour sera aussi celle de sa propre identité. Le récit est construit à la première personne, ce qui renforce le caractère poignant du témoignage. Mais le rythme est désespérément lent et dénué de péripéties. L’héroïne, ballottée par un destin implacable, décrit ses épreuves avec un certain détachement proche de la résignation. L’intrigue, qui fait référence à des éléments politiques, est simple et dépourvue de suspense véritablement haletant.
Ceci dit, la force de ce roman réside dans la puissance de sa narration, son atmosphère poétique et la profondeur psychologique du personnage principal. Les décors et les sentiments sont dépeints avec une finesse extrême. Les métaphores sont de véritables flèches. Décochées avec grâce, elles vont droit au but : émouvoir le lecteur.
Amateurs d’épopée, passez votre chemin. Épris de romantisme, vous serez conquis et vous aurez sans doute envie de découvrir les autres univers, où les passions se déchaînent, de Tanith Lee : le Dit de la Terre plate ou La Déesse voilée (sagas plus épiques), les nouvelles et poèmes publiées aux Éditions de l’Oxymore (pour vous enivrer de l’essence même de l’écriture talentueuse de l’auteur) ou les Contes de vampires où sa plume dessine des contours plus sulfureux…
NdR : les éditions de L’Oxymore ont depuis cessé leurs activités.
Chronique de David ‘1191’ Gibert
Éditeur | L’Oxymore |
Auteur | Tanith Lee |
Pages | 266 |
Prix | 6€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
3.8
La force de ce roman réside dans la puissance de sa narration, son atmosphère poétique et la profondeur psychologique du personnage principal.