En mission diplomatique chez les Halkans (Miroir), le capitaine Kirk s’était retrouvé dans un univers-miroir, qu’il n’avait pu s’empêcher d’influencer. Et comme un boomerang galactique, l’univers-miroir se chargea de lui rendre la pareille.
Deuxième et troisième volets, Sombre victoire et Les Préservateurs bouclent la trilogie avec dynamisme et une multitude de rebondissements, d’intrigues et d’aventures. Mais nous sommes dans l’univers Star Trek.
William Shatner nous avait laissés sur une victoire. Aidé de son équipage et de celui du Capitaine Picard, Kirk semblait avoir sauvé la galaxie, mais il avait oublié le pire ennemi qu’il aurait à vaincre: James Tibérius Kirk, lui-même. Le défi relevé, notre héros devra affronter Tibérius, un mariage, l’empoisonnement de sa bien-aimée, un enfant, un groupement d’officiers de Starfleet ultra-secret et une mystérieuse race d’extraterrestres appelés les Préservateurs. Petit détail assez amusant, l’obélisque (moyen pour eux d’interférer sur notre univers) me fait étrangement penser au monolithe d’Arthur C. Clarke. Tous les univers SF. s’entrecroisent pour notre plus grand plaisir. Sombre victoire est plus centré sur Kirk et son affrontement avec son double, tandis que Les Préservateurs nous dévoile une présence, un danger tangible, mais si caché, si sinueux que chaque preuve de sa réalité est encore plus terrible.
Nous voici une fois de plus plongés dans l’univers si familier et si bien renouvelé de Starfleet, de la Fédération et de ses ennemis. L’auteur sait utiliser des éléments de notre univers: la psychohistoire créée par Isaac Asimov pour son empire galactique et sa Fondation connaît ici un renouvellement inattendu et très bien intégré à l’histoire. l’lais le cataclysme est plus imminent et le Maire de Terminus a pour ancêtre l’amiral Hardin. L’univers-miroir n’est-il pas un moyen de nous poser encore et toujours les questions de : Et si… les Cardassiens avaient découvert le wornhole bajoran avant les Bajorans ?
Toujours très à l’aise avec son personnage de Kirk et Starfleet, Shatner nous livre une histoire bien écrite, peut-être trop prévisible mais après tout Star Trek a toujours été une série codifiée. Le style est clair, précis, les personnages sont bien décrits, particulièrement les doubles qui nous réservent de belles surprises en matière de tromperie, de cruauté et aussi de charme. De petites réflexions philosophiques émanent aussi de l’histoire: pouvons-nous toujours contrôler nos actes? Et nos décisions entraînent-elles de tels changements qu’à ce moment de nouvelles lignes temporelles sont créées? Pouvons-nous le dire? A défaut de réponses, ces romans posent des questions bien plus importantes que nous n’aurions pu le penser. Et la non moins importante serait de se dire que nous faisons tous partie d’une expérience galactique, et que les décisions que nous pensons prendre ne sont pas toujours aussi faciles que celles prises par Zefram Cochrane (pauvres vulcains !)
A défaut de grande originalité, le capitaine Kirk alias William Shatner (ou bien est-ce le contraire ?) nous entraîne dans deux univers pour de nouvelles aventures où comme d’habitude, il devra affronter des pièges et des énigmes, secondé par les meilleurs officiers de Starfleet pour à nouveau et indéfiniment «découvrir des mondes étranges, d’autres civilisations» et peut-être découvrir l’origine de la vie ici et ailleurs, mais toujours dans Star Trek et à travers le flux de notre imagination.
Chronique de Corinne ‘589’ David
Éditeur | Fleuve Noir |
Auteur | William Shatner |
Pages | 253 – 254 |
Prix | 35F |
Nous en pensons ...
Notre avis
4.0
Toujours très à l’aise avec son personnage de Kirk et Starfleet, Shatner nous livre une histoire bien écrite, peut-être trop prévisible.