Trois cents ans avant les événements racontés dans Le Trône de Fer, Aegon 1er décidait d’unifier les sept royaumes, et d’en devenir le roi.
Une nuée de corbeaux jaillissait des tours de Peyredragon vers les Sept Couronnes, et délivrait leur message : ceux qui s’inclineraient devant la maison Targaryen conserveraient terres et titres. Les autres seraient anéantis.
C’est cette conquête que se propose de nous conter l’auteur. Feu et Sang n’est pas un roman, c’est plutôt une sorte de chronique historique. George R.R. Martin y retranscrit le texte d’un archimestre, Gyldayn, qui lui-même rapporte l’histoire Targaryenne. Valyria possède la puissance que lui procurent ses dragons et peut ainsi imposer ses traditions à Westeros.
Si Georges R.R. Martin s’attache essentiellement à retracer l’histoire des aïeux de Daenerys, les autres familles ne sont pas oubliées, et c’est à une longue série d’alliances, de trahisons, de secrets et de manipulations que nous convie l’auteur.
La lecture s’avère toutefois un peu ardue… Pas de dialogues, uniquement une narration à la façon d’un livre d’histoire, pas d’émotion, rien qui permette l’identification aux personnages. Sans compter l’accumulation de dates, de noms, qui obligent à un effort conséquent pour ne pas s’y perdre – et je ne suis pas certaine d’avoir réussi.
Cependant, la narration est soignée et l’on parvient à se prendre au jeu des récits de batailles, de trahisons et de mariages marqués par le destin. L’ouvrage est à réserver aux fans de la série, qui auront à cœur d’approfondir leurs connaissances.
Feu et Sang leur donne l’occasion de découvrir les prémisses de l’univers dont ils sont friands et de mieux appréhender des personnages devenus légendaires. Les moins fans passeront aisément leur chemin, au risque sinon de s’ennuyer à la lecture de ces chroniques arides.
Chronique de Sylvie ‘822’ Gagnère