Après La Cour des Ténèbres, le premier roman de la saga Vampyria de Victor Dixen, voici la suite des aventures de Diane de Gastefriche, l’écuyère favorite de « Louis XIV l’Immuable » qui depuis 1715, année de sa transmutation, règne sans pitié et depuis 300 ans, sur l’Europe des Vampyres : « La Magna Vampyria ».
Dans le premier roman, Diane découvrait la Cour de Versailles avec la haute noblesse vampyrique, tous immortels, se nourrissant exclusivement du sang des roturiers du quart état.
Pour ce deuxième opus, la jeune femme se transforme en détective, sur ordre du Roy des Ténèbres, et elle sillonne la ville martyre de Paris emprisonnée derrière ses hautes murailles. Victor Dixen nous invite à visiter un Paris devenu « La Ville des Ténèbres », où la vie des gueux n’a aucune valeur et où les dangers abondent.
J’ai beaucoup apprécié d’avoir une carte de Paris détaillée à l’intérieur de la superbe couverture de l’ouvrage, ce qui m’a permis de suivre fidèlement l’enquête de Diane, dans tous les lieux qu’elle parcourt dans sa recherche de « La Cour des Miracles ».
Cette fantaisie sur le mythe du vampire (écrit Vampyre tout du long des deux premiers romans) est un agréable renouveau de l’image du mort-vivant des folklores plus anciens. Le contraste est saisissant entre le Versailles connu – de l’époque de « Louis XIV le Roi-Soleil » – et celui du même siècle, mais dans un univers chamboulé par l’apparition du Vampyre Suprême « l’Immuable ».
La lutte de l’héroïne contre « les cauchemars les plus effroyables » est menée à un rythme d’enfer et puisque simple mortelle, elle ne peut leur opposer que son caractère bien trempé, le lecteur tremble pour elle tout au long des quelque 500 pages du roman. Bonne lecture.
Chronique de Marie-Christine ‘1562’ Bussière