XXIXe siècle. Hélas la Terre n’est plus qu’une boule de glace et les rescapés sont peu nombreux. Telle est la thèse de départ de ce roman-fleuve qui conte les déboires des humains de ce siècle-là, huit cents ans après la grande catastrophe.
Monde épouvantable parfois et d’autres fois onirique. Il y a deux groupes d’humains rescapés et leurs destins sont dissemblables. Les uns furent heureux de voir s’ouvrir des perspectives inouïes, les autres demeurent confinés dans leurs terriers, sans avenir.
Ce qui change pour ces derniers ? C’est pour certains un débordement de luxure et de débauche. Pour d’autres l’explosion de leur cruauté et de leur folie. Que faire lorsque l’on s’ennuie ?
Ce livre est le second du tandem Oksana et Gil Prou, et il n’est pas, disons, « à mettre entre toutes les mains ». C’est un livre pour adultes. Tenez-le loin des pré-ados ! (Du coup ils le liront la nuit, en cachette !) À ma connaissance, toute relative, il y a très peu de romans de science-fiction comportant des scènes osées. Le sexe est en général tabou et banni de ce genre littéraire qui s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux jeunes, tous grands amateurs de fusées.
Dans Zalmoxis les émotions et la sensualité prévalent sur la hard science. En effet tous les sens sont convoqués avec d’infinies couleurs, des formes délirantes, des odeurs inconnues. Il faut noter que le vocabulaire employé est à la fois précis et déroutant, parce qu’il est un peu précieux et qu’il faut parfois chercher la définition d’un mot dans un coin de sa mémoire ou même dans un dictionnaire. Sinon on « saute » l’information pure, pour rester au niveau de l’imprécision imaginaire. C’est bien aussi… Un troisième opus est prévu, puisque l’action, malgré les 548 pages de Zalmoxis, ne s’achève pas sur le mot « FIN » mais se termine sur un suspense. Il nous reste alors à prier Oksana et Gil Prou de nous tenir informés de l’avancée de leur écriture à quatre mains.
Chronique de Marie-Christine ‘1562’ Bussière