Dix ans après le drame de Tchernobyl, Lana se rend clandestinement dans la Zone interdite. La nature y est resplendissante, mais villes et villages ne sont plus que ruines, poussière et désolation. Après s’être recueillie sur la tombe de son père, pompier mort à la suite de l’explosion, Lana aperçoit un cheval sauvage, libre sur la route.
Ainsi, certains animaux peuvent vivre ici en dépit des radiations ! Mais très vite, elle découvre que des braconniers le poursuivent, lui et sa harde. Lorsqu’il est capturé, Lana n’hésite pas une seconde à se lancer à son secours. Cette course-poursuite fiévreuse, dans l’un des lieux les plus radioactifs au monde, aimante l’adolescente autant qu’elle l’épouvante.
Car entrer sur ces terres empoisonnées, c’est aussi pour elle affronter les fantômes du passé. Le jeune lecteur (et le moins jeune) suivra avec plaisir les aventures de Lana, prête à tout risquer pour sauver ces chevaux sauvages qui représentent à ses yeux, comme aux nôtres, beaucoup plus que de simples animaux.
C’est une histoire prenante, qui tient en haleine de bout en bout, que livre ici Aurélie Wellenstein. Mais ce n’est pas qu’un roman d’aventures, c’est également pour les adolescents l’occasion d’entendre parler, trente ans plus tard, de la terrible catastrophe de Tchernobyl, dont on fait semblant aujourd’hui de croire qu’elle est terminée et que le nucléaire ne nous fait courir aucun danger !
Lana navigue entre le présent et sa lutte pour sauver les chevaux de Przewalski des mains des braconniers, et les réminiscences de la vie d’avant. Dans ces lieux fantomatiques, hantés par les souvenirs des morts, pillés et mis à sac pendant des années, c’est une quête quasi initiatique qui poussera la jeune fille à se dépasser. Très bien documenté (la réintroduction des chevaux de Przewalski est réelle par exemple), le roman adopte un ton juste et émouvant, avec une touche de surnaturel finement amenée par la plume toujours aussi convaincante de l’auteure.
Chronique de Sylvie ‘822’ Gagnère
Nous en pensons
Notre avis
4,2
Très bien documenté (la réintroduction des chevaux de Przewalski est réelle par exemple), le roman adopte un ton juste et émouvant, avec une touche de surnaturel finement amenée par la plume toujours aussi convaincante de l’auteure.