Un atout : le surprenant contrepoint entre un monde médiéval et un monde moderne qui n’ont a priori rien en commun.
D’un côté un cambriolage réussi à San Diego, de l’autre un ambitieux désireux de coiffer la Ronce d’or, couronne du royaume déchu de Garizon, et d’envahir tous les pays voisins.
D’un côté une jeune femme qui passe sa vie à éviter toute implication et toute tâche incluant de la concentration par peur des acouphènes atroces qui la saisissent dès qu’elle cherche à se concentrer, de l’autre un très vieux scribe mettant la touche finale à sa dernière œuvre qu’on devine magique.
De quoi être plus qu’intrigué. Et même si certains personnages, individus ou groupes ne surprennent pas vraiment un lecteur de fantasy (guerriers fanatiques et déshumanisés, noble déchu devenu mercenaire), ils sont traités avec assez d’efficacité pour nous les rendre vivants.
Mais surtout, l’aventure s’attache très fermement au concret, les sensations corporelles, les détails les plus triviaux d’une vie au Moyen-Âge : inconfort des lainages qui grattent, absence de salle de bains, ordures polluant les rues ou le fleuve, complication du moindre processus, qu’il s’agisse de fabriquer du savon ou de préparer vélins, plumes et pigments pour l’enluminure.
Car cet art est au centre du récit. Ce premier tome ne fait qu’aborder la problématique, mais on sait déjà que, dans le deuxième, les protagonistes vont chercher des réponses et, peut-être, des solutions sur l’île où se forment les scribes.
Il y a urgence : prototype du tyran ambitieux, le nouveau roi de Garizon est en passe non seulement de conquérir toutes les terres voisines, mais aussi de les purifier de toute la population autochtone pour pouvoir offrir l’espace à ses guerriers et à son propre peuple.
Chronique de Marthe ‘1389’ Machorowski
Nous en pensons
Notre avis
3.5
Un atout : le surprenant contrepoint entre un monde médiéval et un monde moderne qui n’ont a priori rien en commun. même si certains personnages, individus ou groupes ne surprennent pas vraiment un lecteur de fantasy, ils sont traités avec assez d’efficacité pour nous les rendre vivants.