Catherine Cuenca nous plonge avec ce roman dans un polar médiéval empli de mystères. En 1297, Gabin se rétablit à la Maison de l’Aumône. Il doit apprendre à vivre avec un bras en moins, ainsi qu’avec les regrets de sa vie d’avant.
Son parrain refuse de le reprendre à son service, et ses rêves d’épousailles avec sa fille s’envolent en fumée. Une lueur d’espoir dissipe néanmoins son chagrin. Aymon de Montagne, le Grand Maître de la Maison de l’Aumône, l’engage comme clerc.
Cependant, Gabin ne travaille pas longtemps sous ses ordres. Des rumeurs accusent Aymon de Montagne de sorcellerie et il se retrouve emprisonné. Gabin va alors tout faire pour trouver des preuves afin de le disculper. Qui aurait bien pu enterrer des poupées et profaner des tombes pour entacher la réputation du Grand Maître ? Sa nièce Sybille de Montmiral qui le hait depuis qu’il l’a promise à un homme qu’elle n’aime pas ? Un bénédictin de Montmajour qui convoite la direction de la Maison de l’Aumône ?
L’atmosphère qui entoure Gabin est imprégnée de surnaturel, ce qui rend ses recherches d’autant plus palpitantes. Cependant, elle ne révèle qu’une malveillance humaine. Aussi le roman illustre-t-il très bien, pour un jeune public, comment se propageaient des rumeurs de sorcellerie, et avec quelle facilité en ce temps-là quelqu’un pouvait être accusé à tort. Un très bon roman jeunesse qui allie à merveille histoire et enquête.
Chronique d’Agathe ‘1808’ Tournois