« Mécanique en apesanteur » de Bénédicte Coudière

Cassandre est paraplégique. Mécanicienne renommée, elle a la capacité de communiquer avec les machines qu’elle répare.

Suite à plusieurs pannes mystérieuses, Cassandre est appelée en renfort en urgence sur la Station spatiale internationale. Son arrivée au sein de l’équipage du vaisseau ne fait pas l’unanimité.

Cassandre rencontre alors l’intelligence artificielle en charge de la survie des membres de l’équipe et se lie d’amitié avec elle. Avec cette courte novella, Bénédicte Coudière nous propose une rencontre originale du 3e type, le type en question n’étant pas un être humain, mais une machine douée de sentiments. Les interactions entre personnages sont bien caractérisées.

En un nombre de pages restreint, cette autrice réussit à nous faire ressentir les difficultés de Cassandre, le personnage principal et son combat pour se faire accepter par l’équipage humain de la Station spatiale internationale. Il est intéressant de voir Cassandre communiquer plus facilement avec une machine à l’esprit désincarné qu’avec ses collaborateurs de chair et de sang.

Finalement, Mécanique en apesanteur est un court conte sur la capacité à communiquer avec un être qui ne peut faire partie de l’espèce humaine, mais qui en possède les caractéristiques essentielles. Dans ce récit, il est difficile de savoir de l’homme ou de la machine qui est le plus humain des deux.

Par le biais de ce divertissement plaisant, Bénédicte Coudière fait réfléchir son lecteur et délivre même un message féministe bienveillant. Mécanique en apesanteur mérite une suite dans un format plus long pour en apprendre plus sur Cassandre et sur sa capacité à communiquer avec les machines.

Chronique de Christophe ‘1416’ Colin