« Oiseau » de Sigbjørn Skåden

Voici un roman de la catégorie fiction spéculative. Au XXIe siècle, des expéditions partent de la Terre : certaines ont un but uniquement colonisateur, d’autres font partie du projet UR et ont pour objectif de tout recommencer à zéro, en coupant tout lien avec la Terre et ses cultures.

Un siècle plus tard, un petit groupe de Terriens part à la recherche de l’une des expéditions du projet UR et atterrit sur la planète que ses habitants nomment Home. Les deux groupes se rencontrent… Une chose très étrange se passe avec les sons…

Et que sont ces mystérieux obélisques ? Inutile de dire (bon,allez,si,je le dis !) que la science n’est pas invitée parmi les ingrédients de ce roman. Il s’agit de fiction spéculative, peut-être même d’une parabole. Ce que l’auteur nous conte c’est d’abord une atmosphère. La cohérence du réel qu’il fabrique est très secondaire par rapport au ressenti.

Il s’intéresse aux sens : les sons, les textures, les couleurs et la lumière sont des éléments majeurs de son histoire. Son texte foisonne de descriptions et rationne les actions. De plus, lesdites actions concernent surtout les rapports humains dans leur intimité. Ceux-ci, ainsi que le rôle de chacun et les attitudes envers les autres, suivent clairement les schémas traditionnels.

L’auteur est un Same (Lapon), un habitant du nord de la Norvège, et vient d’un peuple de traditions, d’une culture profondément liée à cette vie qui alterne entre la saison des grands froids et de la nuit et celle des journées submergées de lumière. Quelqu’un dont les références sont, a priori, très différentes des miennes donc et c’est justement ce qui m’a attirée vers ce texte, qui s’avère souvent déroutant.

Sigbjørn Skåden est un artiste, un poète, qui, d’après son éditeur, Agullo : « écrit également des textes pour des projets trans-artistiques expérimentaux. » Je vous propose ces phrases glanées en cours de lecture : « Le monde s’éclaire sans se réveiller. », « Tous les principes qui guidaient nos vies se sont envolés. Ça veut dire plus de liberté. »

Chronique d’Amanç ‘1869’

Nous en pensons

Notre avis

4

Au XXIe siècle, des expéditions partent de la Terre : certaines ont un but uniquement colonisateur, d'autres font partie du projet UR et ont pour objectif de tout recommencer à zéro, en coupant tout lien avec la Terre et ses cultures. Un siècle plus tard, un petit groupe de Terriens part à la recherche de l'une des expéditions du projet UR et atterrit sur la planète que ses habitants nomment Home. L'auteur est un Same (Lapon), un habitant du nord de la Norvège. Ce que l'auteur nous conte c'est d'abord une atmosphère.

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L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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