« Outresable » de Hugh Howey

Une communauté humaine survit en plein désert de sable, dans des bidons-villes constamment ensablés par les mouvements des dunes sous lesquelles sont enfouis, à des centaines de mètres de profondeur et depuis des siècles, les vestiges de la civilisation.

Au moyen d’ingénieuses combinaisons vibrantes, des scaphandriers s’infiltrent dans le sol pour glaner des vestiges du passé, ce qui leur permet de survivre grâce au troc.

Palmer est l’un d’eux. Bien qu’issu d’une famille de plongeurs réputés, il n’avait jamais envisagé de rechercher la cité enfouie de Danvar, jusqu’à ce que des étrangers lui mettent une carte sous le nez et lui offrent la possibilité de descendre plus bas que quiconque. Mais ce qui va être remonté à la surface pourrait mettre en danger la communauté entière.

Bien que la SF compte déjà deux célèbres planètes sableuses, Arrakis et Tatooine pour ne pas les citer, Hugh Howey n’a eu aucun complexe à en ajouter une troisième, notre Terre, pour nous proposer une forme de Waterworld dans lequel la mer aurait été remplacée par du sable.

Malgré une intrigue simple, le faible nombre de personnages et un environnement déjà vu (cf. Mad Max…), l’idée originale des fouilleurs de sables et la fluidité de l’écriture (cet auteur possède un sacré talent pour décrire de manière très réaliste les interactions entre ses personnages) font qu’on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture. Le livre se dévore d’ailleurs très vite.

S’il a été difficile pour Hugh Howey de se démarquer jusque-là du succès de la trilogie Silo, Outresable nous rappelle qu’il en a encore sous le stylo et l’impose comme un auteur incontournable de la SF actuelle.

Chronique de Xavier ‘1762’ Fleury