« Le sortilège de la dague » de Katharine Kerr

Le sortilège de la dague de Katharine KerrLe premier tome du cycle de Deverry se déroule dans une contrée imaginaire, celtique, à mi-chemin entre la Grande-Bretagne et la Bretagne, en un temps indéfini, mais relativement lointain. Tous les ingrédients de la fantasy sont présents : elfes, magie bonne et mauvaise, seigneurs en guerre, trahisons et maîtres spirituels, sans compter les dieux qui s’en mêlent.

L’un des intérêts de ce premier volume est de nous présenter les personnages, puis de faire un saut de 400 ans dans le passé, permettant au lecteur de comprendre l’origine des conflits en présence, pour mieux revenir ensuite, avec un sentiment d’historique crédible.
Tout débute par une histoire d’amour qui se termine tragiquement et un vœu prononcé par le magicien Persaunn, responsable de la mort de sa bien-aimée. Son vœu le condamne à errer sur terre sans trouver le repos jusqu’à ce qu’il ait racheté sa faute.
À force de travail et au fil des ans, il devient grand maître du Dweomer (magie et pouvoir spirituel en accord avec les forces qui régissent le monde), mais sa mission est de retrouver les âmes de sa bien-aimée et des gens qu’il a pu faire souffrir, puis de les délivrer de cette malédiction, leurs âmes se réincarnant au fil des siècles dans différents personnages.
Le récit de ce premier tome se déroule sur fond d’intrigues de cour, alors que quelques seigneurs, sous les directives d’un mage qui a choisi le mauvais côté du Dweomer, entrent en rébellion contre Rhodry, le frère du Gwerbet (sorte de duc et juge) d’Eldidd, contrée du royaume de Deverry. Or, Rhodry semble être rattaché à l’avenir de la contrée par des forces dont il n’a pas conscience et qui le dépasse. D’autres personnages sont mêlés à ce récit, Cullyn, le mercenaire, ainsi que sa fille Jill, qui pourrait bien être la réincarnation de Brangwen, la fiancée du mage, par qui tout a commencé.
Le second intérêt de ce livre est le style de Katharine Kerr, à base de dialogues chaleureux. Il y a peu de batailles, mais elles sont bien décrites, et sa narration repose surtout sur des personnages attachants et expressifs, de l’amour, de l’amitié et beaucoup d’humanité, même envers les protagonistes les plus noirs.
Au fur et à mesure des chapitres, trop long d’ailleurs, qui obligent à cesser la lecture entre deux paragraphes, le puzzle se reconstitue, pièce par pièce, et on appréhende l’ensemble de l’intrigue.
Un glossaire des noms et adjectifs utilisés complète le volume, une carte du pays également, comme dans tout bon livre de fantasy qui se respecte.
En résumé, un bon premier volume qui incite à retrouver les personnages de la saga, trois autres tomes étant déjà parus : Le Sortilège de l’ombre, Le Sortilège de l’aube et Le Sortilège du dragon.

 

Chronique de Jean-Pierre ‘931’ Binet

Éditeur Points
Auteur Katharine Kerr
Pages  600
Prix 7,60€

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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