Clive Barker est un de ces artistes touchant à divers supports (littérature, cinéma, graphisme) avec toujours un talent forçant le respect. Il ne bénéficie pourtant pas d’autant de projecteurs que d’autres, et c’est bien dommage. Bragelonne a eu la bonne idée de ressortir Secret Show, un roman qui pourrait sembler anecdotique, mais qui fournit bel et bien sa dose d’images fortes.
En effet, ce n’est pas l’accession à un immense pouvoir de Randolph Jaffe, obscur individu cruel, qui intéresse l’auteur, puisqu’il passe très rapidement à l’étape suivante. Celle qui va conduire son protagoniste à lutter contre Fletcher, un savant surpuissant qu’il aura lui-même aidé à acquérir des capacités hors normes.
Puis aux différentes successions d’événements plus tardifs, lorsque les deux êtres auront une forme de descendance un peu particulière et que leurs progénitures se rencontreront. Le clash est au rendez-vous, la fin du monde approche à grand pas. Et à quasiment chaque étape, l’auteur nous fournit quelques scènes marquantes, de quoi nous permettre de visualiser du surnaturel original.
Les personnages, assez nombreux, ne sont pas vraiment attachants pour la plupart. S’en tirent avec un minimum de capital sympathie Howie et Jo-Beth, deux des jeunes personnes enfantées dans des circonstances fantastiques, ainsi que Grillo, un journaliste sans illusion, Tesla, une scénariste volontaire et Raul, un être transformé par le scientifique recruté par Randolph Jaffe.
Mais pour le reste de la galerie, la plume est dure. Alors certes ce ne sont pas les protagonistes qui sont vraiment mis en avant, et les pinailleurs trouveront à redire à certains passages se déroulant trop rapidement. Mais l’ossature du roman est constituée de moments forts, curieux, étranges, qui restent dans les esprits et c’est bien la marque de fabrique de cet auteur qui, rappelons-le, nous a tout de même conçu Pinhead !
Chronique de Ronan ‘819’ Hily,
Nous en pensons
Notre avis
3,8
Les personnages, assez nombreux, ne sont pas vraiment attachants pour la plupart. Les pinailleurs trouveront à redire à certains passages se déroulant trop rapidement. Mais l’ossature du roman est constituée de moments forts, curieux, étranges, qui restent dans les esprits et c’est bien la marque de fabrique de cet auteur qui, rappelons-le, nous a tout de même conçu Pinhead !