Pour son premier roman, Mélanie Fazi a le privilège d’inaugurer la collection Fantastique des éditions Nestiveqnen. Novéliste de talent – sa nouvelle Matilda publiée dans l’anthologie Douce ou Cruelle? aux éditions Fleuve Noir a reçu le prix Merlin en 2002 –, Mélanie Fazi est passée au roman avec une facilité impressionnante. Son style et sa maîtrise littéraire font de cette jeune auteur, comme le dit si bien la quatrième de couverture : « l’un des talents les plus prometteurs de la ‘nouvelle génération’ ».
Roman fantastique donc, qui nous raconte l’histoire d’Annabelle, une adolescente mal dans sa peau. Après une fugue, la voilà de retour dans l’appartement familial. Entre elle et sa mère, les silences et l’incompréhension demeurent, s’amplifient même. C’est qu’Annabelle cache un secret, le secret d’une rencontre qui la renvoie aux mythes de la patrie dont sa famille est originaire : la Grèce. Mais est-ce exact ? N’est-ce pas plutôt le mal de vivre d’Annabelle qui l’incite à croire au surnaturel ?
Il faut l’avouer, la réussite du roman ne tient pas aux éléments fantastiques ou aux légendes grecques dont il est fait mention. Ce que Mélanie Fazi a vraiment réussi, c’est l’ambiance des rapports mère et fille, l’aspect psychologique de ces deux personnages. Leur quotidien, leurs pensées intérieures sont criantes de vérité. C’est d’ailleurs le seul bémol que nous mettrons sur Trois Pépins du fruit des morts : ceux qui ne jurent que de lointaines galaxies ou de voyages stellaires ne trouveront, ici, rien qui les satisfasse. Le voyage que nous offre Mélanie Fazi est tout intérieur, mais à la hauteur du titre si poétique et énigmatique de son roman.
Chronique de Christophe ‘652’ Thiennot
Éditeur | Nestiveqnen |
Auteur | Mélanie Fazi |
Pages | 208 |
Prix | 13,50€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
4.5
Ce que Mélanie Fazi a vraiment réussi, c’est l’ambiance des rapports mère et fille, l’aspect psychologique de ces deux personnages.