« L’Épée, la Famine et la Peste – Tome1 » d’Aurélie Wellenstein

Les éditions Scrinéo s’ouvrent à une littérature plus adulte avec ce nouveau diptyque de fantasy signé Aurélie Wellenstein. Cependant, ce roman est largement accessible à tous les lecteurs et lectrices à partir d’une quinzaine d’années.

C’est d’ailleurs l’âge de Cillian, un jeune garçon qui semble atteint d’un léger handicap mental. Souffre-douleur de ses camarades, c’est par défi qu’il pénètre dans une grande maison occupée par des toiles d’araignées. Ces araignées de toutes sortes, capables de tuer ou de rendre fou, ont envahi largement ce monde médiévalo-post apocalyptique.

C’est là que Cillian commence à entendre une voix dans sa tête. C’est là aussi qu’il trouve un heaume d’acier qu’il va imprudemment poser sur sa tête. Et le loup-garou auquel il appartenait prend pour de bon la parole, lui interdisant d’enlever sa tête d’acier, sous peine de le voir prendre possession de son corps et tuer tous les villageois, dont sa chère Margot, la seule jeune fille qui semble avoir de la tendresse pour lui.

Sulyvahn, lui, est un ancien inquisiteur, parti en croisade tel un vainqueur et revenu dégoûté de tout. Il a longtemps chassé les «tarentas», des sorcières-araignées, des femmes qui auraient été piquées par une lycose de Tarente, une grosse araignée de la famille des araignées-loups, et seraient dotées de redoutables pouvoirs magiques, des pouvoirs qui insufflent une telle peur qu’elle les mène bien souvent au bûcher.

Erin, quant à elle, est une jeune ouvrière de l’usine de tissage de tapisserie de Comhghall, la plus renommée du royaume. Entre son père alcoolique et Brann, qui se considère comme son fiancé, la malheureuse ne sait plus à quel saint se vouer. On s’en doute bien, ces trois-là vont finir par se rencontrer et faire chemin ensemble.

Pour quelles raisons Cillian et Erin vont-ils devoir quitter leur village ? Pourquoi Sulyvahn, à sa grande surprise, va-t-il se prendre de sympathie pour ces deux jeunes ? Quelle quête va bien pouvoir lier ces trois personnages si différents? Vous le saurez en plongeant dans L’Épée, la Famine et la Peste. Aurélie Wellenstein nous propose ici un page-turner. Les événements s’enchaînent sans temps mort. Fort d’un univers cohérent, le roman nous révèle les informations-clefs au fur et à mesure.

Les personnages prennent conscience de leurs forces et de leurs faiblesses, évoluent et, tout aussi important, vont jusqu’au bout de leurs destinées. Sans être un chef-d’œuvre, ce dont il n’a d’ailleurs pas la prétention, L’Épée, la Famine et la Peste est d’une lecture très agréable, sous une couverture expressive d’Aurélien Police, qui reflète bien son contenu. Le tome 2 est à suivre assurément avec intérêt.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue