Nous sommes dans un avenir indéterminé, à Santa Anna, une ville d’une Amérique du Sud future, où la plupart des gens ont repris l’aspect et le nom de personnages historiques ou de vedettes du passé (chirurgie esthétique et comédie aidant). Tessa, détective privée à la tête d’une petite agence, qui refuse de se laisser prendre pour l’un des personnages qu’on lui propose régulièrement d’imiter, a entrepris une enquête sur un trafic de cadavres qui l’a menée à étudier les souvenirs d’un comparse.
Et voilà que l’enquête dérape, qu’une histoire de mimosas blancs tourne à la fusillade, et à la recherche d’un criminel légendaire au milieu des massacres et des luttes entre gangs. Plus des rencontres inattendues et le retour dans la mémoire de Tessa de souvenirs oubliés. Plus la redécouverte de certaines chansons fétiches pour l’auteur, qui accumule les surprises et les retournements, l’introduction d’évolutions et de progrès techniques éventuels comme le contrôle de la mémoire avec effacement ou ajout de souvenirs, des exosquelettes surarmés, la décomposition des États en cités disputées par les les gangs, des personnages qui cherchent l’immortalité à l’aide de clones, une IA qui souffre de solitude, etc.
À peine le lecteur croit-il avoir assimilé les données de la situation que le roman subit un nouveau retournement par l’apparition d’une nouvelle idée ou d’un nouveau personnage. Jusqu’à l’apocalypse qui n’est pas finale, mais qui remet le monde en place jusqu’à la prochaine secousse, et qui permet aux héros, au moins aux survivants, de se reposer.
Un grand moment d’agréable « n’importe quoi » à la manière d’un Lafferty amateur de hard science, auquel Vincent Gessler rajoute pour épilogue quelques interviews des personnages (et même de quelqu’un qui n’a pas participé à l’histoire, mais qu’il ne voulait pas oublier), et quelques scènes coupées encore plus farfelues que le reste…
Quelqu’un a dit que tout avait déjà été écrit il y a longtemps ? Il n’a certainement pas lu Mimosa, le livre qui manquait à la bibliothèque de Borgès…
Éditeur | Atalante |
Auteur | Vincent Gessler |
Pages | 342 |
Prix | 17€ |
Nous en pensons ...
Notre avis
3.7
Quelqu’un a dit que tout avait déjà été écrit il y a longtemps ? Il n’a certainement pas lu Mimosa, le livre qui manquait à la bibliothèque de Borgès…