Impressionné par Dans la Toile du Temps (PdE n°94) du même auteur, je me suis plongé avec intérêt et impatience dans ce Chiens de Guerre.
« Je m’appelle Rex. Je suis un bon chien. » Ainsi commence ce roman où des « biomorphes », animaux améliorés et surarmés, majoritairement des chiens, sont utilisés par des entreprises peu scrupuleuses afin de garder la mainmise dans des pays en pleine révolution, ici au Mexique.
Rex est le chef de sa meute, composée de Miel, Dragon et Abeilles. Murray, le Maître, est leur dieu incontesté, celui qui donne les ordres et désigne les ennemis que la troupe se fait une joie d’annihiler. Ces chiens sont faits pour ça ! Mais si, un jour, la liaison avec le Maître était interrompue ? Comment désormais savoir qui est l’ennemi ? Qui dira à Rex qu’il est « un bon chien » ?
Alors que Dans la toile du temps nous emmenait aux confins de la galaxie pour y retrouver la folie humaine, Chiens de Guerre reste sur terre, dans un futur tellement proche qu’il fait froid dans le dos. Ces animaux surgonflés sont tellement crédibles, et la démence humaine, les considérant comme beaucoup plus fiables que des robots (Terminator est dans toutes les mémoires), totalement certaine !
Heureusement, Adrian Tchaikovsky n’oublie pas, lui, son humanité, et cherche, après la bataille, à partager les responsabilités. Même si l’environnement nous est plus habituel, ce roman nous emmène avec intelligence dans les arcanes des intrigues politico-économiques de ces grandes sociétés qui ne voient que leurs profits, quitte à tuer tout ce qu’il devrait y avoir d’humain en elle.
Un peu moins intense que Dans la Toile du Temps, Chiens de Guerre est cependant un très bon roman, bien construit, où le suspense monte avec l’intérêt augmentant pour « ces plus qu’animaux », dont la justice s’inquiète de savoir s’ils méritent des droits. On attend avec impatience les traductions de ses autres livres.
Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue
Nous en pensons
Notre avis
4,0
Un peu moins intense que Dans la Toile du Temps, Chiens de Guerre est cependant un très bon roman, bien construit, où le suspense monte avec l’intérêt augmentant pour « ces plus qu’animaux », dont la justice s’inquiète de savoir s’ils méritent des droits. On attend avec impatience les traductions de ses autres livres.