« L’Ensorceleur des choses menues » de Régis Goddyn

Barnabéüs vit dans une petite ville au bord d’un lac d’où il n’est jamais parti. C’est un ensorceleur des choses menues, c’est à dire qu’il répare magiquement des portes ou rétablit des plomberies défaillantes, une vie morne et sans aspérités qui d’ailleurs sent la retraite puisque Barnabéüs commence à écrire ses mémoires.

Soudain, comme une pierre qui tombe dans un étang paisible, surgit Prune, une jolie et fougueuse jeune fille, et c’est le chaos. Elle cherche à rejoindre son fiancé parti avec son père dans une contrée lointaine : Agraam-Dilith, la cité des mages. À son corps (à moitié) défendant, le vieux mage se retrouve embarqué avec Prune dans une quête incertaine et dangereuse à la recherche d’une cité dont la localisation est tenue secrète.

Ils vont aller de découverte en découverte dans un tourbillon de magie noire. Comme l’indique la quatrième de couverture, nous sommes dans de la fantasy sans épées, sans chevaux et même sans dragons. Par contre la magie tourne à plein : la magie minimaliste de Barnabéüs et celle, plus terrible des grands mages et des nécromants, dans un monde original où le secret est à l’origine de toute l’organisation sociale. Comme le constate Barnabéüs, moins on voyage, moins on en sait.

La première partie est consacrée à la quête de Plume qui traîne le vieux mage essoufflé avec elle, une quête originale par le choix des protagonistes  : un vieux bonhomme en surpoids, guère vaillant, et une jeune fille naïve mais très déterminée. Un drôle de couple qui découvre le monde en même temps que le lecteur. C’est un récit intimiste et malicieux, notamment quand Barnabéüs découvre que sa magie toute simple est plus utile qu’il ne le pensait.

La seconde partie bascule dans un affrontement assez sombre entre le vieux mage et les maîtres de la magie noire. J’ai trouvé cette partie plus lente et plus confuse malgré les nombreux rebondissements. On perd l’allant de la première. Quelques explications n’auraient pas été de trop.

Ceux qui ont lu Le Sang des 7 rois, l’œuvre précédente de Régis Goddyn, risquent d’être surpris par cette fantasy originale et plus minimaliste. D’autres seront frustrés par les quelques longueurs et passages obscurs mais la majorité des lecteurs seront conquis par les aventures de ce vieux bonhomme roublard et inventif. Avec Régis Goddyn, la fantasy française marque encore des points.

Chronique de Philippe ‘1540’ Goazempis

Nous en pensons

Notre avis

3.5

Ceux qui ont lu Le Sang des 7 rois, l’œuvre précédente de Régis Goddyn, risquent d’être surpris par cette fantasy originale et plus minimaliste. D’autres seront frustrés par les quelques longueurs et passages obscurs mais la majorité des lecteurs seront conquis par les aventures de ce vieux bonhomme roublard et inventif. Avec Régis Goddyn, la fantasy française marque encore des points.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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