« Les Abîmes d’Autremer » de Danielle Martinigol

Pour ceux qui aiment le confort de lecture et les pavés – non, non, ce n’est pas incompatible : sous les pavés, la plage ! –, voici la réédition en grand format de l’intégrale du cycle, déjà proposé dans la même collection, Naos, en 2017, mais en petit format.

Ce fort volume comprend donc les trois romans pour la jeunesse initialement parus entre 2001 et 2005 aux éditions Mango, dans la collection « Autres Mondes » (n°5, 25 et 34) et la nouvelle publiée en 2005 dans l’anthologie Premiers Contacts (n°31 de ladite collection).

L’humanité a essaimé dans la galaxie et dans la Confédération des Cent Mondes, Sandiane Ravna, en digne fille de son père, un grand reporter qui vendrait son âme pour un scoop, ne vit que grâce aux caméras mobiles qu’elle commande à distance. Alors que père et fille voyagent à bord d’un vaisseau spatial dernier cri de la TransCorp, celui-ci subit une avarie sévère qui met en péril la vie de ses onze mille passagers et membres d’équipage.

Heureusement, ils sont presque tous sauvés par un Abîme, un de ces mystérieux vaisseaux de la planète-océan Autremer qui intriguent tant les médias. Les Ravna se mettent donc aussitôt en quête du scoop, malgré l’opposition de Mel Maguelonne, futur pilote d’Abîme qui, comme tous ses compatriotes, défend farouchement les secrets de son monde. Père et fille parviennent à s’incruster à bord d’un Abîme pour se rendre en reportage sur Autremer. Mais ce qu’ils vont y découvrir va bouleverser à jamais l’existence de Sandiane…

Inutile d’en raconter trop, il suffit de savoir que 10 ou 15 ans environ s’écoulent entre chaque roman, si bien que l’on suit l’évolution des familles Maguelonne, Ravna et Meretta. Après les aventures de Sandiane, nous suivons celles de sa fille Aëla, de Corian et de Djem, puis celles de Chaddy, même si la plupart des protagonistes se retrouvent d’une histoire à l’autre. La troupe s’enrichit, en quelque sorte. Les personnages grandissent, mûrissent, et l’on sent l’attachement que l’autrice leur porte.

Dans chaque roman, l’un d’eux incarne le monde des médias dans ce qu’il a de plus déplaisant et, confronté aux Abîmes et aux habitants d’Autremer, il évolue, acquiert empathie et sens moral, s’humanise en somme, tout en découvrant l’amour. Danielle Martinigol sait très bien raconter ses histoires humanistes et sensibles. Son style est efficace, la narration resserrée sur l’essentiel, au point que les extraits en exergue de chaque chapitre participent à l’intrigue eux aussi.

Mais elle parvient également très bien à transmettre l’émotion de ses personnages à ses lecteurs. Bref, si vous avez aimé les histoires d’amitié entre humains et cétacés (de Flipper le dauphin à Marée stellaire de David Brin), ou entre humains et dragons (cycle de Pern d’Anne McCaffrey), vous aimerez Les Abîmes d’Autremer !

Chronique de François ‘767’ Manson

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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