« Les Cendres du Serpent-Monde » de Marine Sivan

Ce premier roman de Marine Sivan nous entraîne sur Cahor, une île tropicale où les colons, comme à leur habitude, méprisent les Natiis, le peuple autochtone.

La jungle qui recouvre l’île est cependant trop dangereuse pour les « envahisseurs » et reste réservée aux locaux. Erik, aventurier arrivé il y a nombre d’années, accepte l’offre de Silas, historien et archéologue, de l’emmener à la rencontre des Natiis.

Pour Erik, il s’agit surtout d’échapper à Salvera, un gangster à qui il doit de l’argent et qui a envoyé des tueurs à ses trousses. L’équipe se compose de Silas, de son fils Joachim, adolescent, et d’Aleit, un ancien soldat, force de la nature. Se battant contre les pièges d’une forêt tropicale à la végétation touffue, les quatre hommes parviennent à progresser dans la jungle, jusqu’à un temple abandonné qui leur révèle toute la grandeur de la civilisation, méconnue, des Natiis.

Erik, qui a toujours été un mauvais garçon, commence à se prendre d’amitié pour Joachim. Il se laisse peu à peu aller à lui confier qu’il porte un lourd secret, qui date de la période où il vivait chez les Natiis. Et, justement, Erik emmène ses compagnons jusqu’au village qui l’avait accueilli quelques années auparavant.

Le décor est bien posé, les événements vont alors s’enchaîner, les ennemis se multiplier, les dangers surgir de toutes parts. Tous ne s’en sortiront pas indemnes. Erik fera montre de ses capacités de tueur, mais aussi d’homme capable de sensibilité et d’auto-critique.

Marine Sivan parvient à nous entraîner avec elle dans un univers exotique étouffant où les secrets n’aident pas à survivre. Ses personnages sont rapidement décrits mais prennent corps et on les prend en sympathie. Les rebondissements tiennent en haleine, donnant envie de connaître le sort réservé à ceux qui deviennent peu à peu des héros.

C’est Erik qui est le narrateur de ses propres aventures. Cela incite Marine Sivan à user, parfois, d’un peu d’argot. On comprend bien que l’idée est de nous faire ressentir le côté « canaille » de son anti-héros en évolution. Même si, par moment, cela fait un peu cliché, peut prêter à sourire, cela donne quand même au final une aventure sympathique, correctement écrite, qui laisse espérer que l’autrice nous emmènera prochainement dans d’autres histoires.

Chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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