« L’Ascension de la Maison Aubépine » d’Aliette de Bodard

Aliette de Bodard fait partie de ces autrices et auteurs qui imaginent un monde complet, dotant leurs personnages de biographies, fournissant un fond solide à leurs romans.

La série consacrée aux «  Maisons », entamée avec La chute de la Maison aux Flèches d’Argent se poursuit ici avec L’Ascension de la Maison Aubépine.

Dans un Paris postapocalyptique en ruines, Madeleine a été reprise par Asmodée pour le compte de la Maison Aubépine. Les Maisons sont aux mains des Déchus, des anges tombés du ciel pleins d’une magie qui s’épuise peu à peu. Asmodée envisage de lier sa Maison avec les Dragons, originaires de la lointaine Asie, qui survivent tant bien que mal dans la Seine, polluée par les guerres magiques.

Dragons qui ont missionné Thuan pour espionner Aubépine de l’intérieur, afin de déterminer qui organise le trafic d’essence d’ange, drogue faisant des ravages dans leurs rangs. Philippe, l’immortel vietnamien, voudrait toujours venir en aide à Isabelle, l’ange déchue avec laquelle il est lié. Il se retrouve à risquer sa vie pour sauvegarder la sienne.

Peu à peu, les intrigues de cours révèlent leurs complexités, venant confirmer que les Déchus, comme les Dragons, ne valent pas mieux que les humains, désormais à leur service. Chaque faction possède sa magie propre, invisible à l’autre. Celle des Maisons est liée à leur propre vigueur (puisée dans une source « terrible »), tandis que celle des Dragons est liée aux khi, flux des forces de la nature (eau, bois, feu et terre.).

D’où des intrigues pour tenter des alliances politiques et magiques afin de subsister face à des Maisons de plus en plus rapaces. La narration d’Aliette de Bodard est agréable et on s’enfonce dans les méandres des luttes de pouvoir, desquelles Madeleine et Philippe tentent désespérément de s’extirper. Car ce sont les rapports entre les personnages, plus qu’une action effrénée, qui font le charme de ce(s) roman(s).

Petite tristesse sur nombre d’erreurs dans la reproduction du texte (ou de la traduction ?) : des articles sujets changent, embrouillant le lecteur sur le sexe de personnages et perturbant un peu la compréhension. Cependant, on attend avec beaucoup d’intérêt l’édition française de The House of Sundering Flames (La Maison des Flammes Éclatantes), le troisième tome de la série.

 chronique de Vincent ‘1379’ Delrue

Nous en pensons

Notre avis

3.9

La narration d’Aliette de Bodard est agréable et on s’enfonce dans les méandres des luttes de pouvoir, desquelles Madeleine et Philippe tentent désespérément de s’extirper. Car ce sont les rapports entre les personnages, plus qu’une action effrénée, qui font le charme de ce(s) roman(s). On attend avec beaucoup d’intérêt l’édition française de The House of Sundering Flames (La Maison des Flammes Éclatantes), le troisième tome de la série.

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A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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