Quand on attaque un roman de Serge Brussolo, l’attente est forte. Au début, on n’est pas déçu puisque l’histoire démarre très fort avec une guerre assez délirante entre les USA et les cartels mexicains où les yankees se font botter les fesses !
Ensuite, on passe à autre chose avec une histoire de spectres domestiqués et utilisés par Anatomik, une société technologique de pointe, et une attaque extra-terrestre, tout aussi farfelue, qui se déroule par l’intermédiaire de spectres sauvages qui prennent possession des vivants.
L’auteur s’amuse bien à mélanger tout ça et le lecteur va de surprise en surprise. Le point commun entre les deux parties c’est le personnage principal : Chuck Ozzborn, un militaire mal embouché mais courageux. L’autre figure de ce roman est Kurt Angström, un spectre qui passe la plupart de son temps dans une cuve de confinement.
Je regrette que l’auteur n’ait pas plus développé Willa, la fille de Chuck, qui avait un potentiel intéressant. On a du mal à prendre l’histoire au sérieux d’autant plus que les « méchants » sont invisibles et que leurs ennemis sont…vous verrez bien.
Tout ça fait que Anatomik se lit assez vite, car il est distrayant, mais une fois la dernière page tournée, on l’oublie vite. Un peu comme certains blockbusters américains. Un roman qui tient la route puisque c’est tout de même un Brussolo, mais ce n’est pas un grand cru.
Chronique de Philippe ‘1540’ Goazempis