Les quatre premières pages du livre parlent d’une civilisation extrêmement en avance sur la nôtre, du moins celle d’aujourd’hui. Et puis dans la suite du récit, on ne revient jamais sur cette entrée en matière qui semble isolée du reste du roman qui se déroule dans les 500 pages suivantes.
Ami ou bien ennemi ? Rien ne transparaît. Hamilton dans ce premier tome lance des pistes qui s’arrêtent et reprennent plus loin, avec des retours en arrière et une grande interrogation qui survole le tout : l’humanité est-elle en danger d’extinction ? Qui sont ceux qui lui en veulent en tant qu’espèce ?
La forme du roman est celle d’une enquête, il y a des indices disséminés dans chaque affaire traitée par un des intervenants. Une sorte de puzzle se met en place, mais il est difficile de relier entre eux les différents récits. De temps en temps, un paragraphe mettant en scène un futur très lointain apporte une vision très sombre de l’avenir de l’humanité.
C’est une sorte de huis clos. À l’intérieur d’un grand wagon qui avance irrémédiablement vers son but, des humains pour passer le temps racontent chacun leur histoire aux autres protagonistes. La plupart d’entre eux se sont connus à un moment de leur vie passée et ils se détestent.
Il a fallu beaucoup de persuasion à l’un d’entre eux pour les convaincre de coopérer dans cette aventure, de tendre vers le même but, eux qui sont si indépendants, si puissants aussi. Il a fallu surtout une forte motivation, peut-être un immense danger à venir, pour qu’ils acceptent de partager ce grand véhicule, sans bien connaître sa destination finale.
Chaque histoire racontée ici pourrait suffire à développer une intrigue complète, un livre entier, mais elle est traitée comme un récit court et bien dense au niveau de l’action. Une trame se dessine peu à peu en entremêlant les fils des différents récits. Mais ce tome 1 laisse le lecteur sur sa faim à la dernière page du roman. Et l’on se met à espérer l’arrivée prochaine du tome 2.
Chronique de Marie-Christine ‘1562’ Bussière