« Toute entrée est définitive » de Vincent Mondiot

Guillermo Ortiz est l’un des modérateurs de la colonie Kitej, une cité sur une planète oubliée de la Terre, colonisée après avoir été terraformée et dont les premiers occupants sont arrivés dans un vaisseau il y a plusieurs générations.

Cette cité de six millions d’habitants est en fait un cube de cinq kilomètres de côté, surmonté d’un dôme qui le protège des radiations environnantes, mais qui en même temps est une prison, puisqu’en sortir c’est se condamner à être irradié et mourir ou au mieux à devenir un mutant difforme.

Et pour corser le tout, à l’intérieur, les gangs règnent en maîtres, ignorés et tolérés des dirigeants de ce microcosme. Les modérateurs, mélanges de justicier et de détective, tentent selon leur possibilité de pacifier ce monde miné par la criminalité, par les petits trafics en tous genres, surtout dans les bas quartiers où se trouvent ceux qui n’ont pas réussi à atteindre les étages supérieurs où la vie est plus facile. Ils tentent aussi d’apaiser l’atmosphère étouffante de la colonie.

Dans ce marasme, une rumeur circule concernant un vaisseau qui serait en partance pour la Terre et plusieurs habitants cherchent le moyen d’y embarquer afin de quitter l’enfer où ils vivent. C’est dans ce contexte qu’Ortiz le modérateur, épaulé par sa secrétaire Soraya, est engagé pour retrouver un adolescent disparu, parti à la recherche de ce fameux vaisseau. Guillermo n’étant pas le meilleur détective de la ville, loin s’en faut, ses recherches commencent mollement, et puis tout s’enchaîne.

Le détective disparaît, sa secrétaire part à sa recherche, la mafia du coin s’en mêle, dirigée par Mme Azul, la plus importante et dangereuse cheffe de gang, et après moult aventures, on découvre peu à peu les mystères entourant la disparition du jeune homme, du retour sur la Terre et de cette planète étrange.

Ajoutons à cela un héros masqué super-équipé et intervenant contre les méchants, des petits animaux étranges ressemblant à des poulpes, des dialogues décapants et l’on a un roman de science-fiction jubilatoire et mené tambour battant, malgré la description du climat étouffant et anxiogène de la ville. En commençant la lecture de ce roman, j’ai trouvé les dialogues un peu élémentaires.

L’ouvrage démarre en pleine action et on a l’impression d’être dans un cartoon (ce qui n’est pas déplaisant d’ailleurs). Puis on découvre la vie de la colonie, son histoire et les personnages qui la composent et on se laisse prendre par l’ambiance. Les protagonistes sont bien décrits, les dialogues sont savoureux et le récit est prenant. Un bon moment de lecture et un auteur à suivre.

Chronique de Jean-Pierre ‘931’ Binet

A propos de Christian

L'homme dans la cale, le grand coordinateur, l'homme de l'ombre, le chef d'orchestre, l'inébranlable, l'infatigable, le pilier. Tant d'adjectifs qui se bousculent pour esquisser le portrait de celui dont on retrouve la patte partout au Club. Accessoirement, le maître incontesté du barbecue d'agneau :)

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