Les Tisserands de Saramyr, premier tome de La Croisée des Chemins, nous emmène dans un monde pour le moins original. Kaiku, une jeune noble du Royaume de Saramyr, se voit un jour contrainte de s’enfuir avec sa mystérieuse servante, Asara, alors que sa famille est assassinée. Guidée par la vengeance, elle va croiser la route des Tisserands, une caste de sorciers au pouvoir politique colossal, mais aussi celle des Aberrants, des êtres aux facultés étranges, qualifiés de corrompus par le peuple et par les Tisserands, qui les pourchassent sans pitié. L’un de ces Aberrants va se retrouver au centre d’une crise politique menaçant l’avenir du Royaume : il s’agit de la fille de l’impératrice, Lucia.
Entre complots politiques et aventures, les Tisserands de Saramyr se démarque des livres de fantasy « ordinaires » par sa coloration orientale qui apporte au genre un angle nouveau. Cependant, si l’histoire recèle des pistes intéressantes, le tout se révèle tout de même un peu long, voire poussif. La fin donne l’impression qu’il aurait été possible de raconter la même chose en un nombre réduit de pages. Bref, un livre à la trame sympathique mais qui, malgré l’originalité de son univers, peine à se sortir de l’imagerie traditionnelle de la fantasy, à savoir ses longs pavés indigestes.
Chronique de Evelyne ‘1111’ Beuzit
Éditeur | Fleuve Noir |
Auteur | Chris Wooding |
Pages | 332 |
Prix | 19€ |