« Seigneur des Neiges et des Ombres » de Sarah Ash

Seigneur des Neiges et des Ombres de Sarah AshL’excellent jeune peintre, Gavril qui vit avec sa mère dans une néo Crimée d’un monde magique ignore qu’il est le fils du ténébreux sauvage inhumain et tout et tout, seigneur d’une néo Sibérie. Il l’apprend vite, vu que dès le troisième chapitre il est enlevé par les guerriers de son père afin de lui succéder sur le trône.

Dans ce sinistre château, il découvre plein de détails affreux sur ses possibilités héréditaires de transformation en un dragon qui, une fois son énergie dépensée à brûler toute une armée, doit se refaire une santé avec du sang humain.
Dans le même sinistre château, mais aux cuisines, vit une jeune et charmante cendrillon qui ne sait pas qu’elle est la fille et dernière descendante d’un sorcier dont tout le clan (sauf elle, métis) a été éradiqué (du moins dans le monde visible) par le père de Gavril. Elle a, elle aussi, pas mal de pouvoirs héréditaires dont celui de servir de véhicule dans les deux sens aux mânes des défunts.
Roméo et Juliette dans le monde magique, sauf que Gavril reste amoureux de la princesse de la néo Russie dont il tirait le portrait quand il a été enlevé. Il semble que les règles sauvages de la sauvage néo Sibérie ne permettent pas la polygamie, d’où tensions.
Enfin le prince Eugène de la néo Suède a décidé de conquérir l’ensemble de ce monde-là, profitant de l’inexpérience de Gavril, de son mage fabuleux, du mariage diplomatique qu’il a conclu avec la pauvre princesse de néo Russie, et d’un espion qu’il entretient dans cette cour.
Signalons pour l’anecdote que les femmes nombreuses qui émaillent cette histoire sont toutes fragiles des doigts et qu’elles saignent souvent des phalanges, et qu’un des joyaux d’Artamon est cité sans aucun impact sur l’histoire dans une demi-douzaine de pages, sans doute pour justifier la trilogie.
Bref un scénario cent fois lu, des situations stéréotypées, et un intérêt extrêmement modéré vu que ni la description de ce monde, ni celle du monde des défunts, ni les intrigues n’offrent beaucoup d’intérêt.
Et soudain la mayonnaise prend, sans qu’on comprenne comment, Gavril lutte de façon convaincante contre le monstre qui l’habite ; il essaye divers moyens, il est aidé par les uns, contrarié par d’autres. Vu que les armées du prince Eugène attaquent et que ses amis meurent les uns après les autres, il est tenté de se livrer au monstre, comment tout cela finira-t-il ?
Vous recommanderai-je de commencer ce livre au milieu ? Non, car j’ignore quelles notations ou quels détails des lourds premiers chapitres rendent la fin si prenante.

 

Chronique de Jean-Jacques ‘611’ Viala

Éditeur Le Livre de poche
Auteur Sarah Ash
Pages  731
Prix 7,50€

A propos de Richard

"Ça mériterait un bon coup de pinceau" que j'ai eu la folie de dire. "Tiens voila les clés" fut leur réponse. Voila comment on se retrouve webmaster chez PdE...

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